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Les fauches commencent

Chaque année, des milliers d’oiseaux nicheurs au sol sont détruits par les travaux de broyage des talus et bords de route. De même, les agriculteurs sont dépités de voir, malgré leurs précautions, les faons de chevreuils mutilés et tués par leurs larges et rapides engins. Des pilotes de drone issus des milieux cynégétiques et agricoles se sont regroupés pour sauver ces animaux avant les fauches de printemps.

Les fauches commencent
Les intervenants reçoivent une formation sur la manipulation des animaux à déplacer. Photo : Sauvons Bambi

Animaux en danger

En Allemagne, par exemple, ce sont entre 90.000 à 100.000 faons de chevreuils qui périssent chaque année

sous les faucheuses. En effet, ces animaux ont le réflexe de se tapir sur place pour tenter d’échapper au danger. Cette stratégie provoque leur perte, hélas, dans des souffrances imaginables et une mort certaine. De plus, les répercussions ne se limitent pas unique- ment à la faune sauvage, mais peuvent aussi concerner les animaux d’élevage, car les cadavres contaminent le fourrage, ce qui peut mener à des intoxications graves, surtout des chevaux ou des vaches (botulisme).

La solution existe

Des solutions technologiques existent pour éviter ces destructions : des passionnés se sont regroupés pour investir dans du maté- riel de détection thermique. Un drone équipé d’une caméra thermique + une caméra de jour permet de détecter des nids, des oiseaux qui couvent, des levrauts et des faons de chevreuil qui sont blottis dans les hautes herbes. En Suisse, plusieurs fondations ont vu le jour ces dernières années et plus de 2000 faons sont sauvés chaque année grâce aux drones. Pour donner une idée précise, sur 987 prairies survolées (2060 ha), 235 faons ont été sauvés cette année dans le canton de Vaud avec 15 drones. En Allemagne, ce sont plus de 6000 faons sauvés chaque année grâce à cette technologie. Dans certaines régions les agriculteurs sont même obligés de faire appel au service d’un drone avant les travaux agricoles sous peine d’amende.

L’asbl dénommée « Sauvons Bambi » a vu le jour chez nous en 2020 et propose de mettre son équipement, sa technologie et son temps au service de la biodiversité en Belgique. Au départ, ce sont trois passionnés horrifiés qui se sont, en quelque sorte, révoltés à la suite de la découverte les dégâts du machinisme sur la faune. Conscients que la détection des petits faons et des nids d’oiseaux à pied, avec ou sans chien, était illusoire, ils se sont intéressés aux technologies les plus pointues. C’est aux Pays-Bas qu’ils ont trouvé des développeurs et en Suisse qu’ils ont pu avoir accès aux pro- grammes de sauvetage en cours.

Aujourd’hui, l’asbl Sauvons Bambi fait partie du réseau international des pionniers en matière de détection et sauvetage des animaux et est déjà appelée à partager son savoir-faire avec certaines Fédérations de chasse françaises qui s’inscrivent dans cette même démarche.

Concrètement, juste avant

Les fauches de printemps

Il est important de savoir que les dronistes doivent idéalement intervenir entre 04h00 et 08h00, le jour de la fauche avant que les rayons solaires ne perturbent la détection thermique. Dans le cas où des faons sont mis à l’abri après détection, sous caisse par exemple, il faut aussi essayer de convaincre l’agriculteur de faucher directement après l’intervention de Sauvons Bambi car le faon ne peut pas être privé de sa liberté plus de 3 heures. Si vous souhaitez une intervention, rendez-vous sur le site www.sauvonsbambi.com où toute la procédure est décrite.

Vous pouvez aussi envoyer un mail à sauvonsbambi@gmail.com

Sauvons Bambi
Les fauches commencent
Les caméras thermiques permettent de repérer de tout petits animaux que leur mimétisme rend pratiquement invisibles. Photo : Guillaume Debouche

L’investissement dans les différents équipements et technologies est hélas très conséquent et est clairement un facteur limitant de l’action, d’autant plus qu’une détection fiable impose de choisir des caméras de très haute résolution, avec une fourchette de prix pour le kit complet allant de 4500 à plus de 8000 euros (hors drone, chargeur, batteries, écran, pied, iPad…).

Autres facteurs limitants, la météo et la concomitance des travaux de fauche. Pour y faire face, Sauvons Bambi a organisé des séances de formation à la détection thermique et aux manipulations des animaux pour 18 pilotes bénévoles.

L’asbl offre la priorité d’intervention aux membres sympathisants (cotisation 34 euros). De même, elle offre à ces membres une séance d’initiation au pilotage de drone avec le matériel de l’association. Voir infos sur www.sauvonsbambi.com.

Les fauches commencent
Le travail de maillage de la Wallonie est en cours. De nouveaux bénévoles sont les bienvenus.

Les services offerts par Sauvons Bambi

Les fauches commencent
  • La mise en relation les pilotes de drones et les agriculteurs qui souhaitent faire survoler leurs prairies avant la fauche.
  • La détection et le sauvetage des faons, lièvres et oiseaux nicheurs au sol à l’aide d’un drone à caméra thermique.
  • Le recensement animalier dans les plaines.
  • Le comptage printanier des perdrix.
  • Le marquage des faons et des levrauts pour le suivi des populations.
  • La formation des bénévoles pour le sauvetage des faons
  • La formation à la détection avec caméra thermique embarquée sur un drone
  • Ces services sont assurés bénévolement, mais un défraiement kilométrique est demandé en fonction des distances à parcourir et du lieu de départ du pilote de drone le plus proche.

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